Vanlair, Constant François (1839-1914)

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Vanlair, Constant François (1839-1914)

Médecin, histologiste, physiologiste, professeur à l’Université de Liège né à Créteil en France, le 21 janvier 1839 et décédé à Liège, le 23 mars 1914.

Biographie

Constant Vanlair est né à Créteil (France) le 21 janvier 1839 de père belge et de mère française. Après des études secondaire à l'Athénée de Namur, il suit des leçons à l'Université de Liège.
En 1857, il incorpore en tant qu'élève médecin le corps médicale de l'armée belge. En 1862, il devint médecin et enseigna trois plus tard le cours d'hygiène à l'École Royale Militaire. Pendant ces années, il entretint une relation étroite avec Jean-Servais Stas.
Le 8 février 1868, il est nommé professeur l'extraordinaire à l'Université de Liège et enseigna l'anatomie pathologique et ma médecine légale à l'Université de Liège où il travailla en étroite collaboration avec Jean-Baptiste-Nicolas-Voltaire Masius.

Il effectua un voyage en Allemagne en 1868 où il rencontra Virchow à Berlin. Il revint de ce dernier voyage avec la conviction de la nécessité des travaux pratiques dans l'enseignement des sciences[1].

Constant Vanclair, Jean-Baptiste-Nicolas-Voltaire Masius et Édouard Joseph Louis Marie Van Beneden collaborèrent, à l'Université de Liège, à la création et à l'organisation des laboratoires de recherches et d'enseignement dans le domaine scientifique. Un laboratoire de microscopie fut notamment érigé[2].

En 1872, il est nommé professeur ordinaire à l'Université de Liège et reçut la même année la charge d'enseigner la pathologie interne[3].

Un an plus tard, en 1873, il épousa la sœur de Édouard Joseph Louis Marie Van Beneden[4].

Il fut admis à la retraite en 1898[5].

Le 14 décembre 1888, il fut nommé membre correspondant de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et membre effectif le 16 décembre 1889. Il fut également nommé membre effectif de l'Académie royale de médecine de Belgique en 1891.
Sur le plan international, il devint en 1898 membre étranger de l'Académie de Médecine de Paris et membre correspondant de la Société médicale de Stockholm.

Au niveau des distinctions honorifiques, il était Commandeur de l'Ordre de Léopold et de la Légion d'Honneur. Il reçut la Médaille civile de première classe et la Médaille des Épidémies[6].

Il décéda à Liège le 23 mars 1914.

Travaux

Pendant qu'il enseignait à l'École Royale Militaire, il publia plusieurs notices et analyses dans la Presse médicale belge et les Archives belges de médecine militaire.[7].

Il fut couronné à deux reprises par la Société des sciences médicales et naturelles de Bruxelles : en 1865, pour sa publication Les Névralgies et 1889 pour ses recherches sur la suture des nerfs.

Ses travaux sur l'anatomie pathologique furent également édités : sur les lymphadénites viscérales (1870), sur la microcytémie (1871) et sur l'éléphantiasis des Arabes (1872). Ces trois recherches furent récompensées par l'Académie Royale de Médecine de Belgique[8].

Vanclair mena de nombreuses collaborations avec Jean-Baptiste-Nicolas-Voltaire Masius. En 1871, ils analysèrent notamment un cas d'atrophie musculaire. Leur recherche commune permit de le mettre en évidence le siège et les dimensions des centres affectés à la réflexibilité des membres de la grenouille. Ils travaillèrent conjointement sur les nerfs vasomoteurs et leur mode d'action[9].
Toujours en compagnie de Jean-Baptiste-Nicolas-Voltaire Masius, il acheva le travail fondamentale Joseph Antoine Spring, consacré à la Symptomatologie morbide, dont la publication reçut le Prix quinquennal des Sciences médicales.
Son Cours de Pathologie interne fut l'objet de trois éditions. Richement documenté et illustré, il offrait un aperçu des méthodes utilisées dans la médecine et contenait beaucoup de documentation et images.


De plus, il étudia entre autres la physiologie du système nerveux. Ainsi, de 1882 à 1896, il a consacré toute une série de travaux sur la dégénérescence et la régénération des nerfs périphériques[10] dont il publia ses premiers travaux dans les Archives de Biologie[11].

À l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique , il rédigea la biographie de Joseph Antoine Spring, de Jean-Baptiste-Nicolas-Voltaire Masius et de Gottlieb Gluge. Il donna également une leçon sur la Physiologie du rire.

Au delà de l'aspect purement scientifique, il publia entre 1899 et 1914 une série d'articles sur la philosophie des sciences et sur la vulgarisation scientifique qui parurent dans la "Revue bleue", dans la "Revue des deux mondes" et dans la "Revue de Belgique"[12].

Publications

  • Liste des publication dans : NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 139-150.


Bibliographie

  • NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 125-138.
  • FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 442-444.


Notes

  1. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 442.
  2. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 443.
  3. NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 126.
  4. NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 128.
  5. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 443.
  6. NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 127.
  7. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 442.
  8. NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 126.
  9. VAN CAUWENBERGE, Henri S., "Masius, Jean, Baptiste, Nicolas, Votaire", in La Nouvelle Biographie nationale, 2005, 8, p. 258.
  10. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 443.
  11. NOLF, P., "Constant Vanlair", in Annuaire de l'Académie Royale de Belgique, 1923, p. 127.
  12. FRÉDÉRICQ, Léon, "Vanlair Constant", in Biographie Nationale, 1936-1938, 26, col. 444.