Bidez, Joseph (1867-1945)

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Joseph Bidez

Joseph Bidez, de son nom complet ‘’’Joseph Marie Auguste Bidez’’’, professeur de philologie classique à l’Université de Gand et historien des sciences, né le 9 avril 1867 à Frameries et décédé le 20 septembre 1945 à Oostakker.


Biographie

Joseph Bidez obtint en 1888 le titre de Docteur en Philosophie & Lettres à l’Université de Liège. En 1891, il y joignit un diplôme de Docteur en Droit en 1891; et en 1894, après un voyage d’études à Berlin, le jeune homme défendit à l’Université de Gand une thèse sur Empédocle afin d’obtenir le grade spécial de Docteur en philologie classique. Cette même année, l’Université de Gand l’accueillait déjà comme chargé de cours afin de donner toute une série de cours en rapport avec la philologie classique. Bidez enseigna entre autres à Georges Sarton, qui reconnut en lui son maître.[1]


Pendant la Première Guerre Mondiale, Bidez s’opposa à la création de l’université flamande dite « Von Bissing » et au remplacement du collège échevinal gantois par une administration activiste. Avec Louis Fredericq, le neveu de Paul Fredericq (entretemps déporté), il fonda l’Action Patriotique. L’objectif de cette organisation clandestine était de décrédibiliser les activistes à travers la société et de combattre leur propagande antibelge. L’Action Patriotique s’en prit aussi à la Vlaamsche Hoogeschool. Pour combattre l’influence germanophile de cette institution, l’Action Patriotique mit en place des conférences pour jeunes et soutint l’organisation d’une École normale clandestine, où de nombreux professeurs de l’Université qui avaient refusé de collaborer dispensaient des cours. Bidez dirigea aussi un journal clandestin, L'Autre Cloche. Après la guerre, Bidez s'engagea farouchement contre la flamandisation de son université : il fut choisi comme membre de l'Assemblée Wallonne en 1923, entra au comité de rédaction du journal francophone gantois La Flandre libérale en 1926, et fit partie des fondateurs de l'École des Hautes Études de Gand. En 1933, suite à la flamandisation, il perdit sa chaire. Quatre années plus tard, il fut admis à l’éméritat.


L’intérêt scientifique de Bidez se portait surtout sur les scientifiques de l’Antiquité et sur les philosophes grecs de la période chrétienne. En 1895, il effectua un long voyage d’étude en Grèce. Ses recherches sur place lui apportèrent une importante matière dans laquelle il puisa pour écrire de nombreuses publications, comme The ecclesiastical history of Euagrius (1898), Recherches sur la tradition manuscrite des lettres de l'empereur Julien (1898), en collaboration avec Franz Cumont, La tradition manuscrite de Sozomène et la Tripartite de Théodore le Lecteur (1908), Philostorgius, Kirchengeschichte (1913) et la Vie de Porphyre, le philosophe néoplatonicien (1913). Bidez s’intéressa aussi à l’histoire de l’alchimie et à la personne et œuvre de l’empereur Julien. Les publications de Bidez furent plusieurs fois couronnées, notamment par l’Académie royale de Belgique (1904 et 1906).


Bidez fut le premier président du Comité belge d'histoire des sciences. Il devint correspondant (1913) puis membre effectif de l’Académie royale. À partir de 1930, il fut membre correspondant de l’Académie Internationale d’Histoire des Sciences.


Publications

On peut trouver une liste des publications de Bidez jusqu’en 1938 dans : "Joseph Bidez Bibliography 1894-1938", in: Osiris, 6 (1939), IV-IX.


Bibliographie

  • “Bidez (Marie-Auguste-Joseph)”, in: Biographie Nationale, 31 (1961), 77-80.
  • Delforge, Paul, "Bidez Joseph" in Encyclopédie du Mouvement wallon, t. I, p. 151.
  • Vanpaemel, Geert, “Versnippering of diversiteit? De Belgische wetenschapsgeschiedenis na de Tweede Wereldoorlog”, in: Studium, 6 (2013), p. 149-158.
  • Hommages à Joseph Bidez et à Franz Cumont, Brussel, 1949.
  • Vanacker, Daniël, Het activistisch avontuur. De geschiedenis van de collaboratie van de Vlamingen met de Duitse bezetter tijdens de Eerste Wereldoorlog., Louvain, 2006.


Notes

  1. Sarton lui dédia le 6e volume de sa revue d’histoire des sciences Osiris, en 1939.