Difference between revisions of "Femmes d'exception: les scientifiques autodidactes du 19eme siècle"
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|width="100"|'''Hannon en maîtresse de maison avec James Ensor , un ami de la famille, dans le jardin familial.''' | |width="100"|'''Hannon en maîtresse de maison avec James Ensor , un ami de la famille, dans le jardin familial.''' | ||
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| − | <br/>La meilleure chose que ces autodidactes pouvaient faire était d’épouser un scientifique. Une existence confortable, bien que dans l’ombre de leurs conjoints, leur était alors assurée. Ainsi que le veut la « love story », [[Bommer | + | <br/>La meilleure chose que ces autodidactes pouvaient faire était d’épouser un scientifique. Une existence confortable, bien que dans l’ombre de leurs conjoints, leur était alors assurée. Ainsi que le veut la « love story », [[Destrée (Bommer), Elise Caroline (1832-1910)|Elise Destrée]] se démenait avec des problèmes d'identification botanique, quand [[Bommer, Jean-Édouard (1829-1895)|Jean-Edouard Bommer]] lui fut présenté. Bommer était spécialiste des fougères et travaillait au [[Jardin botanique national de Belgique |Jardin botanique de Bruxelles]]. Il devint son guide et, par la suite, son époux. Grâce à lui, Elise bénéficia pour ses recherches d'un libre accès à la riche bibliothèque et aux collections d’herbiers du Jardin Botanique. Elle y rencontra d'autres botanistes de renom, avec lesquels elle entama des collaborations. La revue du Jardin Botanique lui offrit en outre une plateforme pour présenter le résultat de ses recherches.<ref> Il s'agit en fait du [[Plant ecology and evolution | '' Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique '']], publié par la [[Société royale de botanique de Belgique]], une association en étroite collaboration avec le Jardin Botanique.</ref> |
<br/>La belle Mariette se maria à son tour avec son tuteur, le professeur de physique [[Rousseau, Ernest (1831-1908) | Ernest Rousseau]], de vingt ans son aîné. Leur demeure, à Ixelles, devint un espace de rencontre pour les intellectuels progressistes, les artistes et les chercheurs de renom belges et étrangers. Pour Mariette, c’était un environnement dans lequel elle pouvait déployer ses ambitions scientifiques. Elle mena à bien des publications, organisa des expositions publiques sur les champignons et mena des excursions naturalistes dans la Forêt de Soignes voisine. | <br/>La belle Mariette se maria à son tour avec son tuteur, le professeur de physique [[Rousseau, Ernest (1831-1908) | Ernest Rousseau]], de vingt ans son aîné. Leur demeure, à Ixelles, devint un espace de rencontre pour les intellectuels progressistes, les artistes et les chercheurs de renom belges et étrangers. Pour Mariette, c’était un environnement dans lequel elle pouvait déployer ses ambitions scientifiques. Elle mena à bien des publications, organisa des expositions publiques sur les champignons et mena des excursions naturalistes dans la Forêt de Soignes voisine. | ||
Latest revision as of 08:04, 8 April 2022
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Soif de savoir et autodidactisme
Cupidon et la science
Les femmes demeurées célibataires, comme Marie-Anne Libert, durent livrer des batailles plus ardues. Isolée dans la petite ville endormie de Malmédy, et sans aucun partenaire scientifique, elle n’avait aucun accès aux ressources et aux représentants du monde universitaire. Contrairement à Hannon et Destrée, elle ne disposait que de deux monographies pour sa recherche botanique, mais les exploita de manière si efficace qu'après un certain temps elle parvint à se construire une vraie réputation. Le célèbre botaniste français Augustin De Candolle s’étonna à ce sujet: ‘Sans autre secours que l’Enciclopédie et la flore françoise elle est parvenue à déterminer presque toutes ses plantes même les lichens avec assez de précision!'
Une brèche dans le bastion masculin
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Notes
- ↑ Il s'agit en fait du Bulletin de la Société Royale de Botanique de Belgique , publié par la Société royale de botanique de Belgique, une association en étroite collaboration avec le Jardin Botanique.
